Il est courant d’entendre que cuisiner soi-même est avantageux financièrement. Mais qu’en est-il vraiment ? L’équipe INRA de Nicole Darmon avait déjà montré qu’un budget d’au moins 3,50 € par jour et par personne était strictement nécessaire pour avoir une alimentation nutritionnellement équilibrée. C’est un niveau en dessous duquel il est risqué de se situer… Or c’est justement l’ordre de grandeur du budget alimentaire des personnes pauvres. Cette équipe INRA est aussi à l’origine d’Opticourses, un programme de promotion de la santé pour concilier alimentation et budget (www.opticourses.fr). Dans ce cadre, un petit livret A été coconstruit avec des personnes défavorisées pour reconnaître facilement les aliments de bonne qualité nutritionnelle et connaitre leur « prix-seuil », c’est-à-dire le prix « bon plan ». Récemment, après avoir remarqué qu’aucune donnée scientifique ne démontrait l’atout prix des préparations maison versus plats industriels, l’équipe a mené une étude pour clarifier la situation.
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Articles
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La cuisine maison coûte-t-elle moins cher ?
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAY -
La consommation engagée
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYSophie Dubuisson-Quellier retrace l’histoire de la consommation engagée, qui s’impose aujourd’hui comme un mouvement puissant, capable d’influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques. Lire la suite
Achats bio, boycott, refus de la publicité, éco-villages, véganisme… Multiforme, la consommation engagée fait du marché un lieu de contestation politique contre les excès du capitalisme et de la société d’accumulation.
Dès le XVIIIe siècle apparaît l’idée que les citoyens peuvent, en unissant leurs efforts individuels, infléchir les tendances délétères de la société. Depuis, ce mouvement n’a cessé de grandir et d’étendre ses prérogatives. Aux causes de justice sociale se sont désormais ajoutées les luttes contre la dégradation de l’environnement, pour les circuits courts, contre la souffrance animale, pour l’éthique dans les échanges, etc.
Critique à la fois contre et dans le marché, avec lequel elle entretient une relation ambiguë, la consommation engagée s’impose aujourd’hui comme un mouvement puissant, capable d’influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques.
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Cathy Derail
8 avril 2022, par Mathilde COUDRAYMOTS-CLÉS : ENTREPRISES, AGROALIMENTAIRE, TRANSPARENCE, RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE, LABELS
Les entreprises agroalimentaires ont un défi à relever face aux enjeux actuels de préservation de l’environnement, de changement climatique et de limites du modèle agro-industriel : celui de produire des aliments durables. Et face aux scandales et à l’opacité du système alimentaire régulièrement dénoncés, leur second défi est de retrouver la confiance des consommateurs.
Comment les entreprises agroalimentaires, a (...) -
Se nourrir de promesses. Enjeux et critiques de l’introduction de deux innovations dans le domaine alimentaire : test nutri-génétique et viande in vitro
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYDepuis une quinzaine d’années, deux innovations à composante biomédicale et technoscientifique s’immiscent dans le domaine alimentaire : les tests nutri-génétiques et la viande in vitro. Cet article s’intéresse aux promesses qui les accompagnent. Pour les appréhender, les auteurs se sont penchés sur leur introduction dans l’espace public, l’identité de leurs promoteurs et les enjeux sociaux soulevés. L’analyse croisée de ces promesses conduit à une réflexion critique sur l’autonomisation autour des deux injonctions normatives les plus prégnantes dans le domaine alimentaire : améliorer sa santé et protéger l’environnement. Si ces innovations nourrissent la capacité des individus à conduire leur alimentation, elles renforcent dans le même temps une dépendance à la technique et à ses possesseurs.
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2017/ Quand l’alimentation se fait politique
12 juillet 2017, par RoxaneDans le cadre du 14e Congrès de l’Association française de sciences politiques (AFSP), qui se tiendra à Montpellier du 10 au 12 juillet 2017, la Chaire Unesco Alimentations du monde et l’AFSP ont organisé une conférence-débat.
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La transition en actions. Des initiatives inspirantes pour une agriculture et une alimentation plus durables
23 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYCe document sur la Transition en actions présente des initiatives pour inspirer ceux qui souhaitent accélérer la transition sur leurs territoires. Les solutions présentées dans cet ouvrage sont des illustrations concrètes de démarches déjà mises en œuvre en France et en Espagne qui sont soutenus par la Fondation Daniel et Nina Carasso.
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Les intermittents du bio. Pour une sociologie pragmatique des choix alimentaires émergents
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYDes incertitudes d’ordre sanitaire, diététique et gustatif et des motivations éthiques conduisent certains consommateurs vers les produits biologiques. Mais la majorité d’entre eux restent partiels et irréguliers dans leur choix bio. Le cas de ces mangeurs bio "intermittents" offre un accès à la complexité et à la variabilité des pratiques alimentaires. L’auteur étudie leurs trajectoires et leurs choix et propose une analyse pragmatique et microsociologique des comportements alimentaires dans leurs processus de basculement et de stabilisation, défendant ainsi la thèse d’une réflexivité routinière. L’étude du rôle des systèmes de vente alternatifs dans les choix de ces mangeurs montre comment se construit la confiance et souligne les dimensions politiques de la consommation alimentaire.
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Pratiques alimentaires durables : un autre regard sur et avec les personnes modestes
15 juin 2022, par Mathilde COUDRAYÀ partir d’une revue de la littérature sur les comportements alimentaires des personnes modestes – définies ici comme les 40 % les plus pauvres en niveau de vie –, ce Décryptage présente des éléments clés sur les pratiques et la relation qu’entretient cette catégorie de population avec l’alimentation durable. L’objectif est de mieux qualifier leurs comportements alimentaires et les aspirations, notamment vis-à-vis du reste de la population, afin de caractériser la participation de ce groupe social à la transition vers une alimentation durable. Il s’agit enfin d’identifier les conditions d’une véritable co-construction des paradigmes alimentaires durables, dans une perspective de justice alimentaire.
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Les effets du confinement : commensalité, précarisation, importance du numérique…
17 mars 2021, par Mathilde COUDRAYLa crise sanitaire que nous connaissons, et les périodes de restrictions et confinements qui en découlent, révèlent, s’il en était encore besoin, le rôle central que joue l’alimentation dans notre quotidien et, plus généralement, dans notre organisation sociale. En particulier, la fermeture prolongée d’espaces de sociabilité que sont les restaurants, bars et cantines rappellent l’importance des liens (contraints ou choisis) autour des repas partagés. Par ailleurs, la crise a aggravé les situations de précarité alimentaire d’une partie de la population qui, dans l’urgence, a pu bénéficier de nouvelles formes de solidarité.
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Discussion
6 février 2023, par Mathilde COUDRAYVoir le film "Moi, agricultrice" en intégralité :
https://lcp.fr/programmes/moi-agricultrice-100707
Rubriques
- L’alimentation pour se relier à soi
- « Glocaliser » l’alimentation
- 2021 / Être ensemble - L’alimentation comme lien social
- S’engager pour la transformation des systèmes alimentaires
- Séminaire 2014
- Faut-il doubler la production alimentaire pour nourrir le monde ?
- Séminaire 2013
- Fortifier les aliments pour lutter contre les carences ?
- Séminaire 2012
- Vous reprendrez bien un peu de protéines ?
- Lutter contre le gaspillage alimentaire ?
- Lutter contre la précarité par de l’aide alimentaire ?
- Réinvestir la cuisine et le “fait-maison” ?
- Prendre ses distances avec le local ?
- Le consomm’acteur, moteur du changement ?
- Les initiatives citoyennes et leur changement d’échelle
- L’alimentation facteur d’identité
- L’alimentation pour se relier aux autres
- Les entreprises : vers de nouveaux modèles ?
- Les rôles de la formation et de la recherche
- L’alimentation en politiques
- L’alimentation pour se relier à la biosphère
- Aux origines de l’agriculture industrielle
- Politique agroécologique et alimentaire de Montpellier
- L’industrialisation de l’offre alimentaire
- 2017/ Se nourrir de plaisirs
- L’évolution des habitudes alimentaires
- Séminaire 2018
- Les limites des systèmes alimentaires industrialisés
- Séminaire 2017
- 2019/ Manger le vivant - Les microbes, du sol au ventre
- Pourquoi une approche écologique de l’alimentation ?
- Séminaire 2016
- 2020/ Alimentations et biodiversité : se relier dans la nature
- Décloisonner les savoirs sur l’alimentation
- Séminaire 2015