Où l’on se plonge dans une histoire longue de l’agriculture, depuis une époque où celle-ci fonctionnait avec pour principale énergie le soleil et fournissait à la fois nourriture, énergie, matériaux et fertilisants, jusqu’à une époque, celle de l’agriculture industrielle, fondée sur l’usage massif de ressources non renouvelables et de la chimie, et majoritairement réduite à la production de nourriture.
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Daviron Benoît
Articles
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Aux origines de l’agriculture industrielle
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAY -
De la hausse des prix au retour du « productionnisme » agricole : les enjeux du sommet sur la sécurité alimentaire de juin 2008 à Rome
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYEn mai 2007, la rumeur de la création d’un nouveau gouvernement français sans ministère de l’Agriculture courait. Celui-ci serait éventuellement relégué au rang de secrétariat d’État. Le rapport annuel de la Banque mondiale sur le développement dans le monde sortait six mois plus tard, consacré à l’agriculture. Il dénonçait l’abandon dont ce secteur avait fait l’objet depuis plus de vingt ans. La part consacrée au secteur agricole dans l’aide publique au développement était ainsi passée de 11,5 à 3,9 milliards de dollars entre 1987 et 2005. En moins d’un an, les manifestations populaires et les émeutes que la flambée des prix a provoquées auront réussi à bouleverser l’agenda politique international et à replacer l’agriculture dans les débats internationaux. Revenir sur cet emballement médiatique et tenter de prendre du recul sur l’enchaînement des événements ne vise pas à dénoncer cette nouvelle priorité. Mais ce retour de balancier porte en lui de nouveaux risques qui pourraient bien conduire, si l’on n’y prend garde, à provoquer demain d’autres crises alimentaires.
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Benoît DAVIRON : « Du solaire au minier, une histoire de la place de l’agriculture dans le développement »
28 octobre 2019, par Mathilde COUDRAY« Le cœur de mon intervention portait sur les implications pour l’agriculture et les usages de produits agricoles, du passage des sociétés d’un régime métabolique solaire à un régime métabolique minier. On a eu au cours du XVIIIe – XIXe avec la révolution industrielle, un changement majeur de ces régimes métaboliques où on est passé de sociétés dont le métabolisme reposait avant tout sur de la biomasse, c’est-à-dire des produits issus du vivant ou des produits vivants ou tirés du vivant, à des sociétés dont le métabolisme repose de plus en plus sur des ressources du sous-sol. Le plus marquant était le pétrole et le charbon.
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Construire des politiques alimentaires urbaines
9 mai 2017, par ClarissePorté par les industries agroalimentaires, le système alimentaire dominant actuellement n’est pas durable. Les études et les expertises se multiplient pour en montrer les limites en termes d’usage des ressources, de distanciation, de santé, d’équité, d’emploi etc… Face à ces constats, des acteurs publics ou privés se mobilisent et l’on voit émerger des initiatives où les « gouvernements urbains » apparaissent comme de plus en plus actifs et puissants.
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Les enjeux des marchés internationaux de produits agricoles
17 octobre 2014, par ClarisseBenoît Daviron, Cirad : "Les enjeux des marchés internationaux de produits agricoles".
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Biomasse. Une histoire de richesse et de puissance
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYAu XVIIe siècle, Rubens, Vermeer, Rembrandt et bien d’autres utilisaient le bois de chêne de la Baltique, le lin ou le chanvre de Silésie, le pastel de Toulouse, l’indigo des Indes… Chaque œuvre était « une surface réduite où convergeaient des routes sillonnant le monde entier », nous dit Benoit Daviron, l’auteur de ce livre. La grandeur de la peinture hollandaise témoigne de la capacité du pays à s’approvisionner en produits de biomasse lointaine, cette matière composée ou issue du vivant. La quête de la biomasse d’un ailleurs lointain écrira l’histoire des trois siècles suivants. Avant que, au XIXe, l‘exploitation des énergies fossiles – la biomasse du passé – ne métamorphose les rapports à la biomasse immédiate. C’est une autre histoire, et une économie de l’agriculture plus vaste et plus globale, que Benoit Daviron nous propose. L’agriculture n’y est pas seulement alimentaire, ni la seule à fournir la biomasse. Comment, avant et après les énergies fossiles, les sociétés européennes ont-elles maîtrisé la distance et mobilisé le travail pour satisfaire leurs besoins croissants ? Quelles conséquences pour le reste du monde ? Au fil des périodes, nous découvrons que la capacité à mobiliser énergie et matière, et en particulier le vivant, est le miroir de la richesse et de la puissance du pays leader de son temps. Nous voyons se préciser les contours de l’agriculture dite naguère moderne, et aujourd’hui « conventionnelle » et le rôle central qu’a joué l’industrie chimique dans sa genèse. Cette lecture modifie nos interrogations sur l’avenir. Et, si le prochain leader est asiatique, quel rapport à la biomasse annonce-t-il ? S’appuyant sur une littérature abondante, Benoit Daviron nous présente une synthèse au-delà des frontières disciplinaires, dans laquelle se dessine une histoire longue, économique et politique, de la biomasse. S’il vise prioritairement enseignants, chercheurs et étudiants en agronomie et en économie agricole, ce livre intéressera les historiens et économistes, et aussi un public curieux des questions agricoles et alimentaires, de leurs enjeux passés et à venir.
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De l’organique au minéral : une histoire de la place de l’agriculture dans le développement économique
23 octobre 2015, par Clarisse -
Benoit Daviron et Franck Galtier "Aux origines de l’agriculture industrielle"
27 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYIntervention de Benoit Daviron et Franck Galtier du Cirad dans le cadre du séminaire sur les enjeux contemporains de l’alimentation 2021.
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B.Daviron et F.Galtier "Aux origines de l’agriculture industrielle"
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYDans le cadre du Mastère spécialisé® « Innovations et politiques pour une alimentation durable » de L’Institut Agro/SupAgro et du Cirad, la Chaire organise chaque mois d’octobre depuis 2012 un séminaire de formation ouvert à tou·te·s sur les enjeux contemporains de l’alimentation.
Dans le cadre de ce cycle de conférence, nous vous proposons une soirée spéciale mardi 26 octobre à partir de 17h :
Benoît Daviron, de l’UMR MoISA (Cirad) interviendra sur « Aux origines de l’agriculture industrielle ». Il sera (...) -
Small farm production and the standardization of tropical products
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYThis paper explores the historical relations between labour organization and product qualification in the production of tropical agricultural exports. In supplying international markets for tropical products, peasant farming emerged as the norm for labour organization after the First World War, competing with the large plantations and different systems of forced labour. During the same period, national standards became the dominant tool for product qualification of commodities traded on the global agricultural markets. These standards allow the creation of futures markets and the emergence of traders, instead of auction markets and commission merchants : two changes that were the basis of the subsequent international marketing of peasant-produced commodities. The last part of the paper considers the potential consequences of the current erosion of standards for the position of peasants in tropical export crop cultivation.